Tout le monde attend, sans réelle impatience, le nième discours d’Edouard Philippe.
Dommage car la plupart de mes enfants (sauf 1) seront en cours à distance à la même heure.
Dommage mais pas grave. Car franchement, ils s’en fichent de ce que va dire Edouard Philippe.
Ils ont tous décidé de rester à la maison quoi qu’il annonce.
Même l’ado n°2, la rebelle de service, qui a compris que trois repas plus ou moins chauds servis par jour (plus tous les extras du milieu de la nuit) c’était tout benef. Et qui peut désormais laisser libre cours à sa créativité en termes d’horaires (elle vit en décalé, selon moi, pour nous éviter le plus possible, se levant quand on se couche et se couchant quand on se lève – j’exagère à peine). Et une créativité immense en termes de collations (vous ai-je déjà parlé des restes de mug cake tout collé dans ma tasse préférée, retrouvés un peu moisis dans sa chambre 15 jours après, pour lequel ni le vinaigre, ni même la javel ne peuvent rien ?)
Le petit dernier vit un rêve : lever à horaires variables, petit déjeuner en pyjama devant l’ordinateur, il fait ses devoirs (enfin, vaguement), en chat avec ses potes. Ce qui, évidemment, lui prend beaucoup plus de temps. Mais me laisse aussi beaucoup plus de temps. Mère indigne.
La plus grande ne s’habille plus que quand elle a un cours en vidéo (rare mais ça arrive). Enfin, elle met juste le haut…Elle a éclusé toutes les séries Netflix et s’attaque à celles de Canal. Argument ? Cela améliore son anglais…(ou son espagnol, elle prétend s’y être mise grâce à Casa Del Papel).
De toutes façons, elle a déjà son bac, donc quel est l’enjeu ?
Le frigo est plein (j’ai développé une nouvelle phobie du frigo vide) ainsi que les placards (même phobie). La maison est propre (autre phobie qui me pousse à faire le ménage trois fois par jour). Le linge est plus ou moins lavé (hors période de grèves). Les horaires sont souples (déjeuner quand on peut). Et les repas meilleurs car c’est Perdado qui s’y colle le plus souvent (pendant que je nettoie, et que je fais les courses, ne jubilons pas trop vite tout de même).
Bref, le rêve. Pour eux.
Sauf que (car il y a bien un « bug » comme dirait l’ado n°2), il y a les parents.
Et ça, ça craint… les parents sont un frein à la liberté de l’ado. Surtout en temps de confinement. Leur seule existence est une souffrance, une insulte à leur liberté, à leur existence même. C’est en tous cas ce que vient de m’expliquer l’ado n°2, qui annonce que cet été elle ira chez ses copines, avec leurs parents donc, mais qui sont (je cite) « mille fois plus cools que vous ».
Ajoutant : « je vous vois beaucoup trop, j’ai besoin de faire une pause de vous ».
OK, je comprends.
Moi aussi j’ai besoin de faire une pause de vous.
Des pistes sur les parents des copains de l'ado 2 qui sont très cools? pourrait être inspirant ... :-)