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Le blues du déconfinement (la suite)

Au détour de conversations déconfinées, je m’aperçois que je suis loin d’être la seule à trouver ce moment un peu flippant. Comme nous avions dû prendre nos marques au début du confinement et apprendre à vivre enfermés, il nous faut désormais réapprendre à vivre « normalement » sans que rien ne soit encore vraiment normal. Enfermés c’était d’une certaine façon plus facile. Les règles étaient claires : pas de sortie de plus d’une heure, pas à plus d’1km, pas de visites pas de vie sociale. Une existence un peu suspendue. Désormais il faut composer. Avec ceux qui ont décidé de reprendre leur vie d’avant, sans contraintes particulières. Avec ceux qui ont décidé de rester (un peu) confinés.

Avec ceux qui reviennent de leur confinement au grand air bien bronzés alors que je ressemble à un navet cuit à la vapeur.

Avec les rues de Paris qui redeviennent sales, polluées, bruyantes, bondées. Et ces tout petits espaces verts squattés dès que le soleil pointe son nez.

Avec ceux qui portent des masques dans la rue et ceux qui n’en portent pas. Avec l’école qui reprend pour n°3 sans vraiment reprendre à vrai dire, tant les exigences sanitaires sont grandes. Avec les ados qui veulent sortir tous les soirs sans que l’on sache très bien où ils vont ni avec qui. Et sans que l'on puisse leur opposer "mais tu as classe demain !". Avec les conseils de classe qui arrivent très vite, en visio ou pas, mystère. Alors que l’école est supposée se poursuivre jusqu’au 3 juillet. Fastoche de les motiver. Déjà que c'était assez mou... Avec une reprise du boulot à distance ou pas, on ne sait pas très bien non plus. Et des réunions masqués, gantés et gel hydroalcoolisés toutes les 3 mn. Et des collègues qui vous tiennent à distance au sens propre comme au sens figuré. Avec une longue route à faire à vélo pour éviter les transports, pour des réunions de 3 heures.

Avec les vacances à organiser du coup mais où ? Et comment ?

Avec des incertitudes sur tout : l’été, la rentrée, le bac, les fêtes qu’on avait prévues pour les anniversaires qui tombent tous en juin.

Je suis un peu nostalgique, je crois.

J'avais échappé au " baby blues" mais je succombe au "confinement blues"...


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